“Slave Market holding cell in Stone Town” by rabbit.Hole is licensed under CC BY-NC-ND 2.0
[Résumé simplifié: Pagar, l’esclave demi orc resté conscient cherche à s’enfuir du caravansérail en passant par le toit. Pendant qu’il est poursuivi, Anasthasia se demande si la liberté est un droit universel. Pagar chute en descendant le mur et s’écrase au sol.]
Pagar, l’esclave demi orc qui cherche à s’évader du caravansérail est en mauvaise posture. Il a laissé son compagnon d’infortune inconscient dans la cour intérieure puis s’est mis à courir vers la porte principale située à l’est. Il contourne son nouveau maître et quelques aventuriers venus en aide au guide d’ookabh chargé de ramener les esclaves à l’enclos pour la nuit. La porte massive à double battant est close, impossible de l’ouvrir. Le nain qui vient de l’acheter le poursuit en lui ordonnant d’obéir. Il y a avec lui un garde du caravansérail, une guerrière, et un jeune homme accompagné de son chien.
Un peu d’action
Ils le rejoignent et lui bloquent toute retraite. Le jeune homme porte la première attaque que Pagar esquive sans problème. Il n’arrive cependant pas à esquiver celle que lui porte la guerrière. Heureusement pour lui, Thalestris ne cherche qu’à l’assommer. Le violent coup du plat de l’épée qu’il reçoit a comme seule conséquence de laisser une marque rouge sur son corps musclé. Ce coup, qui aurait dû mettre K.O. un adversaire lambda n’a chez lui que l’effet d’une simple gifle.
Pagar n’a aucune chance seul contre tous. Il décide de continuer à fuir à l’intérieur même du bâtiment. Il profite d’un espace laissé quelques instants sans couverture entre le nain et le garde pour forcer le passage vers l’intérieur du caravansérail, prendre le premier escalier qu’il trouve et tenter de rejoindre l’extérieur par les toits.
Alors que les poursuivants prennent eux aussi la direction du toit, dans la cour intérieure, les hommes de boue déambulent lentement. Laissés à eux-mêmes, ils aboutissent pour la plupart devant la porte principale, toujours fermée, qu’ils cognent répétitivement, en cherchant à la traverser comme si elle était ouverte. Le bruit des coups contre le bois de la porte couvre rapidement leur gémissements.
Un peu de réflexion
Anasthasia s’est mise à l’écart, et analyse la situation. Il n’y a plus de danger immédiat, les hommes de boue, bien qu’impressionnants semblent inoffensifs. Maintenant qu’elle n’a plus peur, elle voit la situation différemment et regrette même d’avoir averti les gardes. Le fugitif qui l’avait rapidement croisée l’a ignorée dans sa fuite comme si elle ne représentait pour lui qu’un risque minime. Quelque part, il a bien raison: elle ne partage pas vraiment l’enthousiasme de ses compagnons à l’idée de rattraper le semi orc. Toute créature, si vilaine puisse t’elle être, n’aurait-elle pas droit à la liberté ? En vertu de quoi serait-il légitime pour Duerim le nain de posséder un semi orc comme on possède un cheval ? Au fond d’elle-même, elle viendrait volontiers discrètement en aide à l’esclave mais sa magie est encore trop faible pour l’utiliser furtivement.
Pagar n’a pas encore atteint la plateforme du toit quand il est rejoint par Rifraf. Celui-ci l’agrippe en cherchant à le stopper, mais le semi orc est beaucoup plus fort et se dégage facilement.
Sur le toit
Arrivé sur la terrasse, Pagar court en direction de la bordure sud, il est évident qu’il va chercher à descendre par le mur. Voyant cela, Thalestris redescent l’escalier à toute vitesse: peut être pourra t-elle le cueillir au niveau du sol ?
Dans la cour, le caporal Beollot attache l’esclave encore inconscient alors que Doliprane s’assure qu’il n’a pas de blessure grave.
Une fois au rez-de chaussé, Thalestris réalise que les hommes de boue sont agglutinés devant la porte principale et menacent de la détruire par leur coups répétés. Elle ne sait pas vraiment s’ il y a encore un garde derrière la porte, mais, des fois que cela soit le cas elle hurle “Il y a un esclave qui cherche à s’enfuir par le toit du côté sud!” et demande à Doliprane de l’aider à renforcer la porte avec les poutres de protection qu’on utilise pour sécuriser la cour de l’intérieur.
Sur le toit, le sol est jonché de débris divers parmi lesquels on peut trouver des cailloux que Rifraf décide d’utiliser comme projectile. Il pourrait utiliser sa dague, mais il risquerait de la perdre si elle venait à manquer sa cible, alors il opte pour le bon vieux caillou, mais rien n’arrête Pagar dans sa fuite.
Comme dernière tentative, Rifraf crie à son chien: “Attaque Kerberos, mords le !”, mais celui-ci se contente de courir joyeusement en zigzag comme s’ il jouait …au loup.
Pagar entame sa descente. La précipitation lui fait prendre trop de risque, il perd prise, et s’écrase lourdement au sol dans un bruit de courge éclatée que Rifraf aurait préféré ne jamais avoir eu à entendre.