“Close-up of a medieval battle helmet” by Ivan Radic is licensed under CC BY 2.0
[Résumé simplifié: Nos aventuriers veulent s’équiper, mais les épées et les armures sont encore trop chères pour eux. Le caporal Beollot profite de leur passage chez un armurier pour avoir un duel amical avec Thalestris.]
Thalestris, Rifraf, et Anasthasia se demandent quelles peuvent être les choses les plus utiles à acquérir avant de partir pour les marais. Ils se promènent accompagnés par le caporal Beollot à la terrasse de la main qui travaille. Thalestris est étonnée de voir que les prix des marchandises qu’annoncent les vendeurs sont beaucoup plus élevés que ce qu’elle avait l’habitude de voir en Olizya.
Ils n’ont pas assez d’argent pour s’acheter des armes dignes de ce nom, encore moins pour une monture (au matriarcat, il faut compter dans les cents pièces d’or pour un cheval correct).
Chez l’armurier
Ils décident de vérifier les prix d’une armure de cuir légère, qui serait probablement utile face aux crocodiles du marais. Notre équipe rentre dans l’échoppe de Beretto l’armurier. Ils lui demandent ce qu’il pourrait leur proposer d’adapté à leur situation. Rifraf aperçoit les prix affichés sur le matériel qui équipe un mannequin d’entraînement utilisé comme présentoir et réalise rapidement que c’est aussi hors de leur portée.
“Est-ce que vous acceptez le troc si on a pas assez d’argent ?”.
Beretto le regarde d’un air amusé: “En général, je n’accepte que les pièces sonnantes et trébuchantes…”. Il jette un œil vers le garde. Il porte l’uniforme aux couleurs de la terrasse de la main qui travaille, avec un grade de caporal. Ses compagnons ne sont manifestement pas des recrues officielles, ni des collecteurs de taxes. Serait-ce une nouvelle forme d’extorsion ? “Ensuite, tout est négociable” continue t-il, “qu’avez vous à me proposer comme échange ?”
Beretto est un peu rassuré quand Rifraf lui propose leur services d’aventuriers. Il avait peur d’avoir affaire à un chantage camouflé sous un prétexte quelconque (“c’est une jolie échoppe, ca serait dommage qu’elle brûle…”).
“Concrètement, quel est votre budget ?”
“Pas beaucoup, quelques pièces d’or, et un peu d’argent”.
“Je vois, je vois, je vois…. Pour 4 pièces d’or, je peux vous proposer cette protection en tissus matelassé”
Thalestris trouve cela bien trop cher. On pourrait avoir une vraie armure de cuir pour ce prix à Heliminia. Elle tente de marchander et propose à Beretto un prix de 2 pièces d’or.
“Je suis navré mademoiselle, il faut bien que je vive. Vous savez, ici avec les taxes qu’on paye, je ne m’en sortirais pas si je vous la faisais à ce prix là”.
Le duel
A la façon dont Thalestris inspecte l’armure, le caporal Beollot réalise que le matériel militaire lui est familier. “Vous êtes guerrière de profession ?”. Elle acquiesce d’un hochement de tête.
Le caporal montre à l’armurier deux cannes de combat en bois posées à côté d’une paire de boucliers. “Vous permettez qu’on les essaye ? ”. Beretto accepte.
Le caporal prend une canne, un bouclier et les lance à Thalestris. Il sort dans la rue armé du même matériel et la défie en criant “Voyons voir comment vous maniez la canne, en garde !”
Un combat amical prend ainsi place entre le caporal et la guerrière. Les passants les entourent, les encouragent, et commentent les passes d’armes.
Rifraf, au milieu des badaux, remarque un jeune garçon de son âge.Il lui propose de parier quelques sous sur l’issue du combat. Les jeux d’argents ne sont pas autorisés hors des pontons , mais comme dit l’adage, “pas vu, pas pris”, le jeux sont faits. Le garçon, qui dit s’appeler Atoder, mise une pièce d’argent sur le caporal.
Les deux protagonistes sont sur la défensive, le combat n’est pas du tout impressionnant, les moqueries commencent à fuser dans la foule. Le caporal marque plusieurs points. Thalestris décide de prendre plus de risque et surprend Beollot en réussissant à l’atteindre par une estoque qui aurait pu être fatale, si elle avait été portée avec force.
“Lutin de bord de mer” s’exclame-t-il en redoublant de vigueur.
Il finit par avoir le dessus et semble agréablement surpris par le niveau de Thalestris.
Les duellistes rendent son matériel à Beretto en le remerciant.
Atoder empoche sa pièce, et propose à Rifraf de l’accompagner vers le port: c’est aujourd’hui jour de fête, il y a là bas des bardes, des jongleurs, des vendeurs de poisson grillés et beaucoup d’autre animations jusqu’à tard dans la nuit.
Notre équipe préfère retourner aux jardins du dénuement pour tenter d’y retrouver Kerberos dont on a perdu la trace depuis qu’il s’est enfui du Lazaret.
Arrivé à son abri, une sorte de tipi fait de branches de bois et de vieilles peaux de bêtes trouées, Rifraf réalise avec déception que Kerberos ne s’y trouve pas.