“Flame the fire” by Darwin Bell is licensed under CC BY-NC 2.0
Nous retrouvons ici nos aventuriers à Vireux, un petit village de bûcherons perdu dans la forêt de Myrviel. La situation est tendue: après avoir été témoins du débarquement de l’armée Orc près de Fort-Boueux, à quelques heures au Nord, ils ont réussi à atteindre le village, et ont donné l’alerte.
Les habitants non combattant ont fui vers Clairval, ne laissant sur place que quelques villageois, une dizaine de soldats ayant survécu à l’assaut de Fort-Boueux et nos aventuriers afin de renforcer tant que faire se peut les protections du village et tenir la place le plus longtemps possible en attendant des renforts.
Les assaillants sont nombreux: quelques centaines de guerriers Orcs accompagnés par une vingtaine de ce qui semble être des chamans utilisant leur dons de nécromancie à des fins militaires.
La porte principale est gardée par deux tourelles qui permettent aux archers d’atteindre facilement quiconque voudrait la forcer, mais les flèches qu’ils tirent n’ont ici que peu d’effet, car les créatures qui attaquent l’entrée à grand coup de hache ne sont pas des Orcs habituels: ils sont déjà morts, ce sont des Orcs Zombies.
Nos aventuriers cherchent à trouver un moyen de se débarrasser de ces créatures.
La nuit est tombée et voyant des torches placées pour assurer une bonne visibilité aux défenseurs, Thyleen le druide se demande s’ il est possible de les utiliser pour brûler les Zombies. Le joueur a ici quelques difficultées à trouver les mots pour indiquer qu’il voudrait les mettre en feu.
Profitons-en pour faire le point sur quelques expressions relatives au feu.
Mettre le feu
Mettre le feu à quelque chose, c’est au sens propre enflammer, embraser, démarrer la combustion d’un objet qui était au préalable éteint, inerte. Au sens figuré il s’agit de rendre actif, d’exciter, de déclencher un conflit dans une situation qui serait autrement restée paisible. On peut aussi parler de jeter de l’huile sur le feu si la situation initiale était tendue.
Cette expression est utilisée dans un des chants des supporters de L’Olympique de Marseille, un club de football qui a été repris comme refrains d’une chanson d’IAM, un groupe de la même ville.
Mettre sa main au feu
Lorsque l’on est sûr et certain de quelque chose, et qu’on veut mettre l’accent à son auditoire sur cette certitude, il est courant de dire “j’en mettrais ma main au feu” pour indiquer qu’on serait prêt en cas d’erreur à littéralement se brûler la main.
Faire long feu/Ne pas faire long feu.
Avant la rédaction de cet article je pensais que ces deux expressions étaient étymologiquement liées. Cela ne serait pas le cas d’après wikipedia.
“Faire long feu” provient de l’époque des premières armes à feu, lorsque la poudre censée exploser pour propulser la munition se contentait de faire pshssssssst signalant ainsi l’échec de la tentative. On parle de “faire long feu” lorsque l’on échoue à atteindre un objectif.
“Ne pas faire long feu” est une expression qui, quant à elle, indique qu’une situation va finir dans peu de temps. On peut la retrouver dans un Reggae de Serge Gainsbourg où il organise ses phrases de façon peu traditionnelle, et arrive tout de même à communiquer le sens qu’il cherche à transmettre, en utilisant des expressions courantes.
Il n’y a pas le feu / Y a pas l’feu
Cette expression est utilisée pour indiquer l’absence d’urgence dans un contexte où l’on cherche familièrement à confirmer qu’on va faire une action, mais pas immédiatement. Elle indique un léger agacement face à l’impatience ressentie chez son interlocuteur. On entends souvent une version prononcée avec l’accent suisse:”Y a pas le feu au lac” dont l’accent donne une impression de lenteur aux oreilles des français.